[Le Chemin des Cerisiers] Les Dix Piliers du Ciel

A l’emplacement où le Chemin des Cerisiers se sépare de la Route Impériale, la Famille Kinawa a voulu rendre un hommage à la fortune de la Guerre : Hashiman. Un Temple en son honneur fut construit sur place et une petite communauté de moine s’y est installée. Dirigé par Gagoshï, elle accueille un grand nombre de rônin désireux de trouver la paix.

Pour les honorer, Kinawa Loup Gris voulu que dix piliers soient édifiés sur lesquels serait gravés le bushido. Cette œuvre magistral façonnée par les moines d’Hashiman, a attiré un grand nombre d’étudiants. Il y a peu un bushi Kinawa monta sur les piliers. Il déclara à tous les étudiants présents, qu’il n’en descendrait pas tant qu’il n’aura pas entendu l’appel des Anciens. Depuis lors, il n’a pas remis le pied sur terre. Il ne vit que des dons des étudiants et des moines. Certains disent que se fut un Akodo de haut rang qui a sûrement perdu la raison, mais d’autre voit en lui l’exemple de l’abnégation et de la droiture du samouraï. Il lui arrive parfois d’expliquer aux élèves la signification de tel ou tel phrase présente sur le pilier où il se trouve. Sa connaissance du bushido est inépuisable. Mais s’il semble volontiers partager ses connaissances du bushido, il chasse par contre, tout personne tentant de suivre son exemple. Pour l’instant personne ne pu le déloger des Dix Piliers du Ciel.

Un nombre important de bushi du singe est venu étudié sur place. Le comptoir Singe tenue par Toturi Kinsoukï les accueille tout le long de l’année. Elle a vu là, l’endroit rêvé pour ses affaires. Non seulement elle dispose d’une clientèle régulière, mais de plus elle se situe à un carrefour commercial des plus florissant. C'est une femme extrêmement dure en affaire mais qui reste très humaine. Il n’est pas rare qu’elle accorde crédit aux hennins venant s’approvisionner en semence.

La Garde du Papillons s’assure que l’ensemble des voyageurs empruntant le Chemin des Cerisiers paye bien leur droit de passage. Elle assume aussi la sécurité sur le tronçon menant au Pont des Cerisiers.

Note : Un bushi désireux d’étudier les piliers durant plus d’un mois, verra sa compétence en Connaissance du Bushido augmentée d’un point.

La nuit est tombée à présent depuis plusieurs heures et les dix piliers sont à présent déserts. La porte du pigeonnier toujours fermée durant grince, une silhouette en cape s’en faufile. Il regarde en tout sens afin de vérifier si personne n’est en vue. C’est une nécessité pour lui, car l’immense bec qui sort de son capuchon ne peut être que celui d’un kenku.

Kinawa Bauyu qui somnole sur le pilier la loyauté ouvre un œil. Il a l’habitude de cette visite nocturne. Il l’observe s’avancer doucement vers lui, toujours sur le qui-vive, prêt à tout moment à s’envoler pour fuir le danger.

- « Que me veux-tu ce soir Kioko le kenku ? »
- « Couuac ! O Kinawa Bauyu sama, je ne comprend toujours pas pourquoi tant de gens regardent ces piliers ? Il n’y a là aucun fruit à manger pourtant !! Couuac ! »
- « Il viennent étudier l’art du samouraï Kioko »
- « L’art du sabre je le connais moi, couuac, et pourtant je ne les vois jamais sortir leur si brillant katana. Couuac. Vous avez une étrange façon d’apprendre le kenshi vous les humains »
- « L’Art du Samouraî n’est pas que sabre Kioko, je te l’ais déjà dit. C’est aussi une philosophie. »
- « Couuac ? »
- « Nous appelons cela le bushido homme-corbeau. Bushido signifie la volonté déterminée de mourir. Quand tu te retrouveras au carrefour des voies et que tu devras choisir la route, n'hésite pas : choisis la voie de la mort. Ne pose pour cela aucune raison particulière et que ton esprit soit ferme et prêt. Quelqu'un pourra dire que si tu meurs sans avoir atteint aucun objectif, ta mort n'aura pas de sens : ce sera comme la mort d'un chien »
- « COUUAC !! Un chien !! Je n’aime pas les chiens, ils jappent et hurlent dans le vent sans raison et ne savent chanter bellement »
- « C’est un peu cela Kioko »
- « Cououac ! »

Kioko se dandine doucement fière d’avoir compris quelques choses aux étranges paroles de l’humain. Il s’en repart dans son nid, mais le lendemain soir il reviendra car pourquoi pourrait il mourir comme un chien. Il est né kenku, comment pourrait-il mourir autrement qu’en kenku ?

Une petite communauté de kenku est venu fondée leurs nids sur la Chemin des Cerisiers. Ils aiment ces arbres car leurs fruits sont toujours succulents. Curieux par nature, ils furent fort intrigués par le manége qui se déroule tout les jours aux pieds des Dix Piliers. Des dizaines d’humains restant là, assis devant des piliers de pierre, espérant peut-être que quelques fruits étranges viennent à tomber sur le sol.

Un jeune et courageux kenku voulu à tout prix assouvir sa curiosité. Kioko car tel est son nom, s’approcha doucement des lieux, épiant les allés et venu de ces humains fort bizarre. Les moines du temple d’Hashiman le repérèrent et conclurent avec lui un marché. Il n’y avait personne qui pouvait alors s’occuper du pigeonnier. Ils lui proposèrent donc de faire de cet endroit son nid, si ce dernier acceptait de s’occuper des pigeons voyageurs qui y nichaient. Il pourrait ainsi assouvir sa curiosité et les humains pourraient bénéficier de ses talents avec les oiseaux.

Depuis Kioko, reste le jour entier à observer de loin les allés et venus des humains depuis le pigeonnier un peu à l’écart du reste du village. Et le soir venu, il prend le courage d’aller parler avec le plus étrange d’entre eux : Kinawa Bauyu. Ce dernier reste sans cesse perché sur les piliers. Cherche-t-il à s’envoler ? Attend-t-il que des ailes lui poussent ? Et que dit-il à tout ces humains durant la journée ? Il ne comprend pas et voudrait bien savoir.

Cette curiosité fait que Bauyu nuit après nuit tente de lui faire comprendre les subtilités du Bushido et de ce qui pousse tout ces hommes de venir ici étudier. La tâche est loin d’être facile, les kenkus ont une façon de penser bien à eux. Et si ils savent habilement manier le katana, la philosophie du Bushido est loin de leurs préoccupations.

Les Kenkus
L’humanité ne fut pas la première race à fouler les terres de ce qui est aujourd’hui l’Empire d’Emeraude. Bien d’autres choses ont parcourus les forêts, les plaines et les rivières avant que les kamis ne tombent pour la première fois sur la terre. Parmi ces créatures ont trouve les Nagas et les Nezumis, mais d’autres Hengeyokais existent. Les Kenkus en font partie.

Les Kenkus, ou hommes-corbeaux, sont des créatures nées des esprits des vents et des souffles embrasés de Dame Soleil, bien avant que les hommes ne naissent. Ils sont nés quand Dame Soleil protégea son dernier fils, Hantei, de l’envie meurtrière de son père Onnotangu, le Seigneur Lune. Cette dernière priait chaque jour et chaque nuit pour le salut de ses enfants déjà disparu dans le ventre de leur père et de l’espoir qu’elle nourrissait de son fils. Et ses paroles parcourent les vents, embrasant de la chaleur du Soleil les esprits de la brise. Et ainsi naquirent les Kenkus. Ou du moins est-ce ainsi que le raconte les légendes.

Les hommes-corbeaux se réveillèrent ainsi dans un monde inconnu et vierge de quasiment toute vie. Et ils commencèrent à l’explorer. Ils rencontrèrent les Nagas et les Kitsunes, d’autres esprits de la Nature née des esprits divins, et les peuples Hengeyokais prospèrent. Et il en fut ainsi jusqu’à la venue de l’humanité.

Les Nagas disparurent brusquement, appelé dans un profond sommeil tandis que les Kitsunes se regroupaient. Quelques temps plus tard, les humains arrivèrent. Comme les Kitsunes, les Kenkus choisirent de ne pas se montrer de ces nouvelles créatures. Les hommes-renards choisirent les forêts de Kitsune Mori et de quelques autres forêts tempérées, tandis que Shinomen Mori devait rester à jamais le berceau et le tombeau des hommes-serpents. Les hommes-corbeaux choisirent les forêts plus froides du Nord, bordant la chaîne de montagne que les humains nommèrent la Grande Muraille du Nord.

Pendant que les humains laborieux créaient l’Empire d’Emeraude, les Kenkus se retiraient dans les endroits les plus reculés des forêts où ils avaient élus domicile.

La société Kenku est une société individualiste, chacun vivant comme il veut, la règle de base étant de s’assurer que nul humain ne vienne détruire les nids de leur peuple. Les Kenkus sont des nomades qui se déplacent au gré de leur humeur sur leur territoire, se nourrissant de ce que produit la Nature. Ce ne sont pas des voleurs comme les Ratlings : ils préfèrent échanger une parcelle de leur savoir contre tout ce dont ils ont besoin et qu’ils n’ont pas put trouver. Ils vivent dans les forêts froides des terres Dragonnes et Phénix, et à l’écart des grandes cités car ils ne se sentent pas à l’aise au milieu de groupes, même de leurs congénères. Néanmoins ils n’aiment pas une solitude complète et vivent habituellement par couple ou petit groupe de 2 ou 3, souvent maître et élève. Ils aiment parler et ont une passion maladive pour tout ce qui brille et finissent, avec le temps, par accumuler une impressionnante collection de verroteries et de babioles. Même leurs armes luisent d’un éclat éblouissant.

Curieux et indiscrets, leurs relations avec l’humanité se limitent à une observation discrète des peuplades humaines qui vivent dans les alentours de leur demeure, guettant depuis le haut des arbres les activités des mortels. Au fil des siècles, ils ont finis pas apprécier les créatures sans poils et ils se sont de temps en temps présentés à quelque homme solitaire. Parfois, un jeune plus audacieux descend parcourir les villages de nuit ou de jour dissimulé par de puissantes illusions destinées à cacher son aspect, lui permettant d’assouvir sa curiosité en découvrant le monde des hommes de l’intérieur. Bien que très poli et respectueux, tôt ou tard un Kenku fera une erreur, ou sa démophobie (peur de la foule) le forcera à rejoindre les siens. Les heimins des villages bordant leurs forêts parlent souvent d’un arbre aux Kenkus où l’on peut poser des demandes ou des questions avec des offrandes. L’on peut parfois entrevoir l’un de ses majestueux hommes-oiseaux ou trouver une réponse à sa demande au pied de l’arbre. De grands shugenjas et de célèbres bushis sont parfois venus poser leur petit parchemin et leurs offrandes aux pieds de ses arbres, souvent les plus vieux et les plus grands de la forêt.

Les Kenkus admirent le talent et l’envie de se dépasser, et parfois, lorsqu’un homme part en quête pour s’améliorer, ils viennent le voir ou écoute ses demandes. Les hommes-corbeaux acceptent ainsi de partager leur immense savoir, tant en magie que dans l’art de la lame. Mais seuls quelques heureux élus sont choisis, et ils doivent être prêts à supporter ses senseis difficiles et incroyablement bavards. Et quoi qu’il arrive, ils doivent être prêts à remercier ses maîtres avec des objets brillants. Même s’ils ne connaissent pas la valeur de l’argent, ils savent qu’elle est la valeur d’un vrai cadeau.

L’apparence des Kenkus : ils ressemblent à des hommes d’apparence comme de taille, mais ont une tête de corbeau au bec pointu. Leurs bras, qui sont couverts de plumes, peuvent faire office d’ailes. Ils peuvent voler sur de longues distances et les doigts qui terminent leurs ailes leur permettent d’utiliser des outils et des armes, comme les humains. Au combat, ils utilisent leurs ailes pour déconcentrer et désorienter leurs ennemis. Ils ont accumulé au fils des siècles un impressionnant savoir, et bien qu’ils ne soient pas des lanceurs de sorts, ils utilisent parfois leur bonne connaissance des forces et des énergies qui régissent l’univers de manière presque magique. Ils portent souvent des bijoux et des colifichets brillants, et leurs vêtements et armes sont de la plus grande qualité, qualité que seuls les meilleurs artisans de l’Empire peuvent rivaliser. Ils préfèrent les couleurs vives et qui s’accordent avec leur plumage noir. Tout ce qui brille rayonne de mille feux chez eux.

Kenku Typique
Terre 2
Feu 3
Eau 4
Air 3 (réflexes 4)
Vide 1 (mais ne limite pas leur nombre d’augmentations)

Jet d’attaque : 7g4
Jets de dommage : 1g1 (bec ou griffes), 7g2 (katana)
Nd pour être touché : 20
Armure : aucune
Ecole/rang : kenshi Kenku / 2
Blessure : 8/ - 1 ; 24/ - 3 ; 50/ mort.
Capacités spéciales : leurs mystérieux pouvoirs magiques leur permet de lancer des sorts sans parchemins, principalement d’illusion, mais aussi d’air, d’eau et parfois de feu. Ils possèdent en moyenne un sort d’air pour chaque rang dans ces anneaux, rang dans l’anneau de l’eau – 1 sorts d’eau et un sort de feu. Certains vieux Kenkus peuvent en posséder plus, mais ils n’ont jamais de sorts de terre. Leurs sorts sont lancés à comme pour les shugenjas, le rang d’école tant ici leur rang d’école de bushi. Ils affectionnent particulièrement les sorts d’illusions ou de manipulation des énergies magiques, comme Lumière d’Amaterasu.

Ecole de Kenshi Kenku
Type : indépendant (un maître et un élève).
Pré-requis (pour les humains, les Kenkus l’intègrent automatiquement) :
Agilité 3, sensei (Kenku, le nombre de pp déterminant le rang maximum que l’on peut acquérir dans l’école ou en battôjutsu), don inné (au choix), un rang d’honneur minimum de 2,0 ; méditation 1, athlétisme 1, kenjutsu 2, iaijutsu 2 et défense 1.
Spécial : le port de l’armure lourde réduit tous les effets découlant du rang d’école de 1. Une fois l’école intégrée, il est possible d’acquérir la compétence battôjutsu.
Battôjutsu (agilité) : seul de grands combattants peuvent acquérir cette compétence de combat, enseigné par les Kenkus. Il s’agit d’un art tenant à la fois du kenjutsu et du iaijutsu, impliquant une maîtrise des deux styles pour en connaître les bases, mais à partir du moment où il est possédé il eut être utilisé comme on veut à la place de kenjutsu et de iaijutsu, sauf dans le cas de techniques d’autres d’écoles que celle de Kenshi. Cette compétence est difficile à maîtriser, et coûte 2 fois plus de points d’expérience que la normale par niveau pour être augmenté. On ne peut débuter avec plus de un en battôjutsu à la création.

Techniques
Rang 1 : l’art de tuer.
Même si les Kenkus ont tendance à être des pacifistes, ils apprennent la voie des armes. Et l’ultime but de la voie des armes et de tuer, quoi qu’on puisse dire. Cette technique regroupe en réalité un ensemble de mouvements de combats permettant de surprendre l’adversaire lors de l’assaut. On ne peut utiliser l’un de ses mouvements qu’une seule fois contre un même adversaire, mais le kenshi en connaît en moyenne deux fois plus que son rang d’école. Lorsqu’il utilise l’un de ses mouvements lors d’un assaut, il peut choisir d’ignorer le bonus normal pour un bonus de + 0g1 aux dégâts. De plus les coups du kenshi sont redoutables et l’on retire du jet de défense complète de l’adversaire le rang en battôjutsu du kenshi.

Rang 2 : la frappe du dragon à neuf têtes.
Nommée aussi les neuf attaques du dragon des neuf coups que peuvent donner ces créatures mythiques que les premiers Kenkus rencontrèrent : leurs 4 griffes, leurs crocs, leur queue, leur magie, leur sagesse et leur secret. Elle est inspirée des neuf coups de base que l’on peut faire avec un katana, cette technique consistant à les faire les neuf quasiment en même temps. Utilisé cette technique requièrent la dépense d’un point de vide et la déclaration d’un assaut. Le personnage gagne le bonus normal de l’assaut (sauf s’il combine cette technique avec celle de rang 1) et un bonus de +0g rang d’école aux dégâts. On ne peut faire des attaques multiples avec cette technique.

Rang 3 : dépasser le vent.
Il s’agit du dernier rang que les humains ont atteint, car la vitesse requise est éprouvante pour les hommes. Le kenshi peut, s’il a utilisé battôjutsu au tour précédent, lancez rang d’école dés supplémentaires pour l’initiative, mais ne peut toujours n’en garder qu’un.

Rang 4 : la danse de la lame qui s’enroule.
La vitesse divine des Kenkus donne l’impression qu’ils sont partout à la fois. Utiliser cette technique requière d’être en défense complète (sans jet), et crée une série de fausses images de l’utilisateur. Il y à rang d’air fausses images, passant son nd pour être touché à air + battôjutsu fois 5 – l’armure (elle est inutile dans cette technique). Une fois le kenshi touché cette technique n’à plus d’effet. Le tour où le bushi arrête sa danse, il gagne un bonus d’initiative égal à son rang d’école et un +1g0 à ses jets d’attaques pour chaque tour où il a maintenu la danse – la perception de l’adversaire. On ne peut l’utiliser qu’une fois par combat.

Rang 5 : le vent de la tempête.
Le kenshi arrive à l’union de la lame, du corps et de l’esprit. Il peut, si sa première attaque touche, en recommencer une en perdant 2 dés à lancer, puis encore 2 dés (soit 4 dés) et ainsi de suite. On retire du nombre de dés total et non du nombre de dés lancés (au cas où le kenshi devrait lancer plus de dix dés). On ne peut dépasser rand d’air attaques par round.