Les règles du commerce en territoire Licorne.
"Le Gaijin passe les montagnes pour se rendre à Rokugan par nécessité et jamais par plaisir". Nahray Ben NissanLes membres du Clan de la Licorne ne sont pas revenus à Rokugan uniquement avec leurs célèbres chevaux de guerre. Ils ont également rapporté tout un ensemble de coutumes et de traditions. Parmi celles-ci, les règles du commerce occupent une place importante au sein d’un clan Marchand. Ces règles sont surtout valable pour les commerçants Gaijins s’aventurant sur les terres de l’Empire ou pour les marchands de la Licorne commerçant dans les Terres Brûlées. Mais de plus en plus, ces règles sont appliquées a tous le territoire Licorne.
Les comptoirs ou maison communautaire : Les comptoirs, ou funduq, sont des entrepôts-hôtels réservés aux marchands d’un clan spécifique. Il peut donc exister plusieurs funduqs au sein d’une même ville. Ces derniers sont la propriété du daimyo local qui s’engage à les entretenir, les réparer ou les agrandir mais ils jouissent d’un statut extraterritorialité. A part le chef de la douane ou le représentant direct du daimyo, personne ne peut rentrer sans l’autorisation du gérant ou du consul. Il s’agit souvent d’une bâtisse à étage construite autour d’une cour intérieure et dotée d’une seule porte. La cour et l’étage inférieur servent d’entrepôts pour les marchandises, tandis que les étages sont destinés à recevoir les marchands et leurs hommes.
Les walik al Tujjar : Des spécialistes du commerce qui servent de représentant à Rokugan pour des marchands Gaijins ou dans les terres brûlées pour les marchands licornes. Ils officient à proximité des funduqs.
Le consul : Le consul est le représentant d’une communauté marchande originaire d’un même Clan (ou d’une même famille dans les grandes villes) et séjournant dans un autre Clan. Le consul entretient une relation privilégiée avec les autorités (chef de la douane, chef de la garde...). Il est nommé par son daimyo mais doit être accepté par le daimyo local. Il est chargé de faire respecter les traités de paix et de commerce élaborés entre les clans. Il juge les litiges entre marchands de son clan et seconde le chef de la douane dans les affaires impliquant des membres de sa communauté avec les autorités locales. Toutes les affaires de sang sont jugés par des magistrats et non par le consul.
La douane (diwan) : La douane est une institution chargée de l’administration, du contrôle des relais marchands ou des comptoirs et de l’encaissement des taxes. Le chef de la douane, le Sahib al Diwan dirige l’ensemble du personnel (courtier, peseur ou scribe). Même la plus petite douane comporte un scribe qui s’occupe des comptes et se charge de rédiger les lettres de paiement. Le sahib al diwan délivre les sauf-conduits (aman), autorise les navires et les marchands à quitter le territoire, reçoit les plaintes des marchands étrangers. Le matjar, directement nommé par le daimyo du Clan, est chargé de délivrer les autorisations concernant les achats et la vente des produits stratégiques. Le commerce des produits stratégiques (utilisé directement pour la guerre ou la fabrication des armes) est un domaine réservé aux samouraïs et étroitement surveillé par les magistrats du clan. Le matjar seconde également le chef de la douane.
Les traités de paix et de commerce : Il n’existe pas de différence entre ces deux types de traités. Généralement, à la suite d’une guerre, on rédige un traité de paix, alors qu’en période de paix on développe un traité de commerce. Le daimyo est chargé de faire respecter les traités, en employant la force militaire si besoin. Ces traités reprennent régulièrement les mêmes principes généraux.
•Ils délimitent les territoires et les personnes concernées.
•Ils instaurent l’état de paix entre les partenaires (à la différence de l’état de guerre qui autorise la Course, le Droit d’épave et les Raides côtiers).
•Ils prennent des mesures militaires contre les pillards qui ne respectent pas les traités.
•Ils définissent le statut des marchands : droits et obligations des marchands, protection des biens et des personnes, circulation et durée des séjours des marchands, condition d’exercice des marchands, lieu de vente et liberté de vente en dehors des funduqs, rôle de la douane et régime fiscal.
note: Le statut de Dhimmi : Un marchand placé sous la protection personnelle du daimyo par l’intermédiaire d’un traité dispose du statut de sujet protégé (dhimmi) et peut à tout moment demander la protection d’un samouraï. Il va sans dire que ces traités sont relativement rares.
Les taxes : l’objectif premier des marchands est d’obtenir des allègements sur les taxes (exemption de taxe, taxe légère de 5 à 15% des ventes, taxe lourde de 20 à 40% des ventes).
•La Tarjama, taxe pour l’interprète et les traductions.
•La Samsara, taxe pour le courtage.
Les techniques commerciales : il serait faux de penser que les marchands qui arpentent les déserts arides et dangereux des Terres Brûlées voyagent avec d’importantes sommes d’argent. De plus en pus, ils utilisent des lettres de paiement ou des contrats commerciaux. Sous l’impulsion des marchands de la Licorne, ces pratiquent se diffusent lentement au reste de l’Empire. En voici quelques exemples.
La Quirad. Ce contrat prévoie qu’une personne apporte l’ensemble des fonds nécessaire au voyage tandis que l’autre personne organise et prend part au voyage. Au retour, après remboursement du capital, les bénéfices ou les dettes sont partagés entre les deux parties. Ce type de contrat est généralement valable pour un voyage. Cependant, il n’est pas rare de voire des Quirads durer plusieurs années. Il existe des variantes à ce contrat. Par exemple, l’apport du capital peut être effectués par plusieurs personnes. Les bénéfices sont alors partagés en fonction de l’apport de chacun. De même, le marchand voyageur peut également apporter une part des fonds. Il touchera un part plus importante des bénéfices.
Le contrat de prêt ou d’achat. Le contrat d’achat prévoie que l’acheteur des produits promet de payer après le voyage, une fois la livraison effectuée. Inversement, le contrat de prêt prévoie que l’acheteur des produits avance l’argent avant le voyage.
Le contrat de nolisement. Ce type de contrat lie un marchand et le propriétaire d’un navire ou d’une caravane pour un trajet commun. En effet, les marchands ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour organiser eux même des longs voyages. Ce contrat comporte toujours trois parties. La première partie précise les obligations du propriétaire du navire (itinéraire, date de départ et d’arrivée, liste des voyageurs...) et donne la description du bateau ou du convoie. La deuxième partie précise les obligation du marchand (liste des produits, volume et prix, date et lieu de paiement). La dernière partie prévoie les garantis en cas de non exécution du contrat.
La Sadaqua (camaraderie, service mutuel). Cette pratique est avant un contrat morale entre deux personnes qui ont tout intérêt à prendre soin des affaires de l’autre. Un marchand des Terres Brûlées s’occupe de la réception et de la vente des produits pour un marchand de Rokugan et inversement. Les deux parties peuvent ainsi commercer sans voyager personnellement et disposent d’une personne de confiance en territoire inconnu. Cette pratique suppose bien évidement une confiance réciproque. Il s’agit là d’une variante de l’avantage Alter ego à la différence que cela ne recouvre que le domaine commerciale.